Sévèrian

Journal de Sévèrian, Année 1326 - Vallée de la Reine :

[ Posté sur le forum de la guilde des Duellistes 20 août 2013 ]

 

8ème partie - Nouveau départ


* Une bonne partie du carnet est déjà rempli.
Une page vide a été laissée avant la reprise du texte *

8*ème jour de la saison du Phénix 1326 Ap.E (mi-juin 2013)

Le temps se réchauffe de jour en jour, la saison chaude se sent à plein nez et ça fait vraiment du bien. Ce matin au réveil, j’ai pris une bonne résolution : J’irais voir Tae. Tant pis si elle me prend en pitié, je ne peux décemment pas continuer à faire comme si de rien n’étais. Je trouve une gargotte pour dîner et j’y vais. Décidé. Depuis 3 semaines, je passe mon temps à changer d’auberge, vu que la plupart des gérants ne semblent pas aimer des locataires de longue durée. Heureusement, ce n’est pas ce qui manque en ville, des auberges pas chères, dans les quartiers populaires. Ca me change, vraiment, et c’est toujours mieux que Kesse. Mais j’ai l’impression de tourner en rond. Je n’ai revu ni Adam, ni Ama et de ce que je sais, ils ne sont pas revenus à Noirfaucon.  J’avais peur de ne pas supporter de me retrouver seul, mais finalement j’en profite, ça fais une éternité que ça ne m’étais pas vraiment arrivé, sans que personne ne soit là pour me donner des ordres. Depuis que j’ai quitté la bande … 8 ans.  Sortir quand je veux, où je veux, j’avais oublié ce que c’était. C’est à la fois effrayant et jouissif, quand on a plus l’habitude de se gérer soi-même. Et puis le problème, c’est que le temps passe lentement sans rien à faire et c’est d’un ennui mortel.  J’essaie toujours de m’entraîner, spécialement en maitrise de l’eau, mais réellement, j’ai du mal. Je le savais, je ne suis pas fait pour. Du coup, j’essaie de me trouver un petit boulot. Enfin j’essaie… J’y réfléchi !  Je ne sais toujours pas ce que je peux faire et je suis loin d’être fauché, du coup, j’ai le temps de voir venir. Chaque chose en son temps.

* après un espace sur la page *

Tae n’étais pas au pavillon de chasse. D’ailleurs, il n’y avait quasiment personne, à part un client et le tavernier. Il n’a pas pu me dire quand repasser. Je suis resté assez déçu, mais j’y retournerai régulièrement. Ce soir, je me couche tôt, pas le cœur à ressortir.

Jour non identifié

Journée banale. Pas la fin. Je suis allé au Pavillon de chasse et cette fois, c’était plein. Mieux que ça, Tae étais là. Elle m’a quasiment sauté au cou, avec son sourire et ses yeux bleu pétillants, avec une joie et un naturel surprenant, comme si ça ne faisait pas des mois qu’on ne s’était vu. Je pensais qu’elle serait surprise, au moins, mais non. Comme si le fait que je débarque était normal et attendu. Je ne sais pas à quoi je m’attendais, en fait, elle est tellement imprévisible, de ce que je la connais, c’est déjà bien qu’elle ait été là ! Bien sûr, elle m’a demandé ce que je devenais et bien sûr, j’ai été sincère, je lui ai dit que je suis quasiment à la rue et inactif. Quand je dis qu’elle est imprévisible. Je venais pour la voir, et elle me propose de travailler pour son chef… Comme ça, elle lui a lancé, entre deux clients, qu’il fallait qu’il m’occupe, sans même m’en demander plus ! Sans même me demander mon avis, en fait, mais j’aurais bien tort de refuser. Non seulement ça me permettrait d’assurer mon avenir immédiat, mais je la verrais. Souvent. Qu’est-ce que je pourrais demander de mieux ? Un boulot, une chic fille, et déjà la proposition d’être logé. J’ai refusé. C’est déjà beaucoup plus que ce à quoi je pouvais m’attendre. Je n’ai rien demandé, je ne vais pas non plus abuser. On verra par la suite. Après tout, je ne vais pas non plus être constamment à travailler pour eux, je me doute bien. Finalement, les choses bougent vite et dans un sens qui me plaît bien.

Jour non identifié

Improbable hasard cet après-midi. Je n’en reviens toujours pas. Adam me parlait souvent de sa quasiment fille adoptive, la sylvari qu’il avait pris sous son aile. Il ne nous l’a jamais présentée, pourtant. Nohya, son nom. Et là, je me demande encore quel dieu facétieux a joué là-dedans. J’étais à Ossa, pas pressé, et voilà qu’elle me rentre dedans. Littéralement. En train de lire en marchant et elle ne m’a pas vu. Ca n’arrive qu’aux autres, ce genre de choses, en général ! Elle a reconnu mon nom, quand on s’est présenté – je n’allais pas lui crier dessus quand même, j’ai été éduqué ! Mon nom et mon physique, il semble que je ne sois pas un complet inconnu pour elle. Adam est un bavard et lui a parlé de moi. C’est extraordinaire. On a passé la soirée ensemble, à faire connaissance. Elle a fini par décréter que j’étais de la famille et m’appelle tonton, logique sylvarie j’imagine, Adam n’arrête pas de dire que je suis son frère de cœur. Ca m’amuse, je laisse faire et j’imagine déjà la tête des gens quand ils vont entendre ça. Elle m’a parlé d’elle, je ne savais rien de sa vie en fait, et j’en sais toujours à peine plus que rien. Assez pour savoir qu’elle m’est chère, comme quelqu’un de la famille, ça oui !

On a prévu de se revoir, et puis celui qui revoit Adam avant l’autre prendra de ses nouvelles et transmettra les nôtres. Je crois qu’il nous manque à tous les deux, cet idiot !

Jour non identifié

Rowan m’a donné une mission. C’est celui pour qui Tae travaille, et du même coup, mon employeur sur cette fois aussi. Enfin, je dis mission… N’importe qui aurait pu le faire, mais il faut bien commencer quelque part. Après tout, même si Tae me connaît un peu, j’imagine bien que son avis ne sera pas une garantie. Faire ses preuves, encore, toujours, partout. Mais déjà, rien à voir avec Fae ni Brume et encore moins Ariel… Rowan est un être humain, par rapport à eux, et ça fait un bien fou de ne pas se sentir humilié et jugé avant d’avoir fait quoique ce soit, sérieusement…

Pour en revenir à la mission, il m’a envoyé dans les Cimesfroides, dans la vallée après Hoelbrak. Enfin, la vallée, ça je ne le savais pas. J’ai dû aller me renseigner dans un pavillon, plus au nord. Ca tombait vraiment bien, je savais par Tae que c’était là que Them’ devait être depuis quelques mois. Si j’avais su plus tôt, je m’y serais arrêté en revenant de la dernière expédition avec Fae… Bref.

Il m’a simplement demandé d’aller porter une invitation, enfin moi j’appelle ça une requête urgente, à quelques personnes qu’il voulait voir. Rien de bien transcendant. En plus, Them n’étais pas là et malgré l’hospitalité offerte, je me sens jamais à l’aise parmi les Norns. J’ai préféré repartir, quitte à passer la nuit quelque part, pour le coup, j’ai préféré que ce soit à Hoelbrak en solitaire. Je lui ai laissé un message. La savoir loin des pirates me suffit pour être sacrément soulagé, déjà. Pour la nuit, j’ai pris de quoi m’occuper, un ou deux bouquins, et j’avais prévu le double couche d’habits chauds. Pas un luxe. Demain, je vais remettre le message et je rentre direct. Moins je vois la neige, mieux je me porte.

24ème jour de la saison du Scion 1326 Ap.E. (24 juillet 2013)

Je venais au Pavillon. Comme ça, par hasard, pour voir. Et Rowan m’a envoyé directement accompagner un groupe en escorte. J’en reste baba. Je me suis retrouvé avec un vieux scientifique à l’allure un peu folle, cheveux en pétards, à moitié sourd ; il y avait Mahaut comme chef de groupe, déjà croisée y a un moment - si elle n’est pas pure souche Elonienne moi je ne suis plus mage, et puis un jeune que j’avais jamais vu, Val, Clairr la petite asura – et quand je dis petite, elle l’est vraiment vraiment. Elle, je l’ai déjà vue et je l’aime bien. Et puis Mat, que je ne connaissais pas non plus avant. Il me rappelle le videur d’une taverne, en ville, je vais éviter de me le mettre de coin parce qu’une baffe de lui suffirait sûrement à me décoller la tête. On est partis sans que je sache pour où, quoi, combien de temps, ou pas loin. Si c’est toujours ça, ça promet, il va falloir que je me ballade avec la moitié de mes affaires.

Finalement, c’était plutôt intéressant. Malgré les centaures, la pluie, la boue, la grotte, les araignées, le gaz aux hallucinations (comme Clairr nous l’as expliqué). Mais le pire ça a sûrement été la grosse heure à essayer de trouver une sortie parmi la grotte ; une autre que celle d’où on venait. Grands Dieux ce que j’ai horreur de ça ! Donnez-moi une muraille ou un toit, ça c’est des escalades civilisées. Mais pas ces pierres humides qui glissent et roulent sous les pieds. J’ai cru que je tombais cent fois. Tout ça pour trouver une pierre, justement. Les scientifiques sont vraiment fêlés, et je dis ça en connaissance de cause… Le payement était par contre plus que généreux, j’en aurais presque honte.Ca méritais vraiment autant ? A bien y réfléchir, c’était mon premier vrai salaire, le premier tout court en fait. Impression étrange que se faire payer ce qu’on nous demande de faire. Trop l’habitude d’obéir sans avoir le choix je crois, ça viendra..

( Compte rendu d’event de guilde privé )

Jour non identifié

Revu Nohya aujourd’hui en ville. J’ai appris qu’elle travaillait au Prieuré. Croisé Caius aussi, à la taverne d’Ossa. Il y a eu du grabuge quand on était là, on a fini par donner un coup de main, il y avait un blessé. J’ai découvert que Caius savait retirer une balle. On en apprend tous les jours. Trop crevé pour en écrire plus.

36ème jour de la saison du Scion 1326 Ap.E. (5 août 2013)

Ce soir, au pavillon, j’ai fait la connaissance d’Artanael, un espèce de gamin qui doit être à peine plus jeune que moi, mais je suis sûr et certains qu’y en a qui doivent le confondre avec une fille, de loin ! Je n’en suis pas encore à ce point, ce serait grave ! Mais j’avoue que c’est intriguant à ce point là. Il m’a dit qu’il travaillait aussi pour Rowan, forcément, la moitié des gens que je vois là-bas sont dans ce cas. J’ai eu du mal à le croire, parce qu’il fait vraiment super jeune, mais il est soigneur. Ca tombait vraiment bien, ça fait un moment que ça me trotte en tête, il faut que je voie quelqu’un ; mais les prix des bons médecins en ville sont juste abusés et je n’ai pas confiances dans ceux des quartiers populaires. Et surtout, je doute qu’ils arrivent à m’aider sachant qu’à la maison personne n’avait d’idée. A la maison… Non, ce n’est plus ce terme. Chez mon maître.

Ca fait depuis que je suis rentré des Cimes, le mois passé, que j’ai vu les marques. Des zones de peau qui se décolorent assez bizarrement, et depuis quelques jours, une semaine, je sais pas trop, je fais en général pas attention, ça se marbre de rouge. Ca devient assez bizarre pour que je m’inquiète et Arta tombait vraiment bien à ce moment, avant que je demande à Rowan s’il avait un soigneur d’expérience. Bon, Arta n’as pas l’air expérimenté et j’avoue que je doute un peu, mais je l’ai pris à part pour lui montrer. Il a l’air aussi peu avancé que ce que je craignais et n’en sais rien. Il a pris un échantillon – le bandage que je viens d’arracher en témoigne, et me tiendra au courant. Je ne suis pas vraiment inquiet, mais je me demande ce que j’ai bien pu attraper. Je le savais, le froid c’est mauvais pour ma santé.

39ème jour de la saison du Scion 1326 Ap.E. (8 août 2013)

* quelques mots sur un début de journée banale *

J’ai de nouveau vu Nohya en ville, elle m’a donné des nouvelles d’Adam et comme elle m’a appris qu’il était au Prom’ et irais voir Ama’ au pavillon, je lui ai demandé si elle voulait m’y accompagner directement, des fois qu’ils y seraient justement. Elle a dit oui. On a passé par les champs directement au sud du lac, c’est un peu moins sûr que la route mais nettement plus court. Je ne crains pas pour elle, je suis certain qu’elle se bat mieux que moi à l’épée, ce qui n’est pas un exploit. Bien sûr, aucun des deux n’y étaient, mais il y avait Arta et Caius et quelques autres clients. Arta voulait me parler à part, mais je n’ai rien à cacher à Nohya. Il avait plutôt une bonne nouvelle, non seulement il savait ce que j’avais, mais aussi comment le guérir. Comme j’ai compris, il en avait parlé à Rowan, Rowan sait ce que c’est et a expliqué à Arta. Ca me laisse perplexe, encore plus vu qu’Arta ne m’en a pas dit plus, je crois surtout qu’il n’a pas compris la moitié, juste donné rendez-vous dans quelques jours. Et encore plus perplexe quant il m’a dit qu’on devait aller à Fort Trinité ! C’est juste en zone de guerre, à la frontière d’Orr, il est fou Arta de m’envoyer là-bas ; il paraît qu’on a pas le choix et pas le temps de faire autrement. Il a prévu quelques jours pour justement se trouver une petite escorte. Et puis, en fin de soirée, Caius m’a appris un truc qui, maintenant, ne m’étonne même pas complétement. Ce n’est pas aux Cimes et ce n’est pas une maladie que j’ai choppé ; c’est un peu plus compliqué. Il m’a expliqué et j’avoue, ça me laisse une drôle d’impression. Pas de quoi être inquiet, non, mais ce n’est pas ce à quoi je m’attendais.

Et puis ce soir, j’ai rencontré Nylren, aussi. Ca, ça efface le reste de la journée. Nylren (j’ai oublié son nom de famille), c’est une fille, bien sûr. Pas exactement mon genre, noiraude, grande, fine. Elle est vraiment, vraiment, vraiment jolie.Et je sais de quoi je parle. Je me suis amusé comme d’habitude à pousser un peu, elle a du répondant, en mordrait presque. Elle m’intrigue pas mal. Et puis de ce que j’ai vu, elle doit manier les armes comme moi les flammes. C’est nettement moins féminin. Pas moins intéressant, bien au contraire ! Elle doit avoir un sacré caractère. Elle m’a dit être une amie de Rowan, une de plus ! Je vais certainement souvent avoir l’occasion de la croiser, ce n’est pas pour me déplaire, je suis curieux d’en savoir plus. Et puis toute compagnie féminine de qualité est bonne à prendre, autant que j’en profite !

42ème jour de la saison du Scion 1326 Ap.E. (12 août 2013)
(le texte est daté du lendemain)

Comment tourner ça et qu’est-ce que je devrais retenir ? Ce qui est sûr, c’est que hier ça a été la pire journée de ma vie depuis des lustres. Sans exagérer.

On devait donc aller à Fort Trinité. Déjà, c’est pas la porte à côté. D’un côté, j’ai eu de la chance. Caius en étais, il m’avait assuré vouloir venir par pure amitié, parce que c’est son boulot, et un tas de raisons bizarre – sans bonnes raisons, en fait. Je comprends mieux pourquoi, maintenant que c’est fait. Toujours est-il qu’il que c’est un ancien d’Orr et qu’il peut utiliser le portail du fort des Veilleurs ; ça nous a évité de se taper la marche aller-retour, à laquelle de toute manière je doute que j’aurais très bien survécu, surtout en revenant. On a donc fait le trajet par Gendarran. Il y avait Caius, Arta pas du tout à l’aise, Nylren qui avais dit qu’elle viendrait en escorte pour m’accompagner. Je dois dire que j’ai vraiment apprécié qu’elle soit là, la présence d’une fille a toujours un effet bénéfique sur l’ambiance. Et puis, c’était une occasion de plus de faire connaissance. Même si ce que j’ai montré ce soir-là n’est pas vraiment digne d’éloges…
L’autre mauvaise nouvelle, c’est que j’ai pas pu empêcher Adam de venir. Pas que je ne veuille pas le voir, mais je pensais éviter de le mettre au courant. J’espère juste qu’Ama n’en saura rien. Avec tout ce qu’ils ont déjà en tête, la dernière des choses que je veux faire, c’est bien de leur donner un nouveau sujet d’inquiétude. Ils ont déjà fait bien assez pour moi, j’aimerais les préserver un peu…

Une fois à fort Trinité, à part le fait qu’au sortir du portail j’ai cru que j’étouffai, vu l’odeur et la concentration de saloperies dans l’air, c’est vraiment une atmosphère hallucinante. Et encore, j’ai pas vu dehors. Je me suis presque dit que j’avais bien fait de faire le con et de m’éviter d’être envoyé sur le front, presque. C’est là que j’ai moins aimé. Ca discutait plus trop, entre nous, je ne m’inquiétais pas et pourtant Dwayna sait que j’aurais dû ! Arta nous a emmené vers son « contact » qui étais sensé avoir le remède – tu parles, je t’en foutrais des remèdes ; pendant qu’on attendait vers une des murailles – elles sont en métal, tout est en métal, ça m’a marqué d’ailleurs, il est revenu avec une sorte de fusil énorme qu’il avait du mal à tenir. Et là j’ai commencé à flipper.
Je n’y croyais pas, une blague, une sorte de bizutage. Mais non, au vu de l’air tout aussi effrayé que moi d’Arta, j’ai compris que c’était sérieux. Ce truc-là étais vraiment sensé guérir le jesaispas quoi que j’avais. Et qui pouvais être mortel à terme plus ou moins long, avait précisé Caius dans l’instant. Merci, Caius, c’était très rassurant. Le temps que je me retourne vers lui, Arta avais profité pour m’aligner. Trois tirs à 3 mètres, le gamin ! Je vais arrêter de le sous-estimer. Par contre je l’ai détesté, réellement, pour de bon. J’ai cru que je mourrais sur place. Je crois que j’ai jamais eu aussi mal de ma vie, pas juste mal à une place, non, partout, en une fois, à hurler. Rien à voir avec tout ce que j’ai pu connaître, je ne sais pas à quoi je peux comparer ça et rien que d’y penser, j’ai l’impression que ça revient... En fait je n’ai aucune envie de détailler. Je ne pourrais pas l’oublier ; et je crois que j’ai chialé comme un gosse. * le papier de la page est froissé, tâché, une main humide crispée dessus pourrait avoir eu cet effet * Je me demande comment elle a surmonté ça…

J’avoue que je ne sais plus vraiment comment on est rentré, à part qu’Adam m’a aidé et que je crois avoir envoyé paître Arta. Pauvre Arta, je m’excuserai la prochaine fois que je le vois. Sur le moment, je l’aurais tué, si j’avais pu bien sûr. Je sais qu’on a repris le portail et qu’on est rentré par l’Arche et le Promontoire. Là, ça allait nettement mieux déjà. Une fois au Pavillon, si ce n’est que j’avais toujours mal partout mais comme une énorme courbature, c’était vivable. Nylren nous avait accompagnés, Adam et moi. Je me sentais suffisamment bien et surtout, j’avais très peu envie de me retrouver seul tout de suite, pour rester avec elle au bar. Je sais qu’on a discuté, mais aucune idée de quoi. Elle a de magnifiques yeux d’un violet profond.