Aéllys

De passage - Divers

Avant tout :
" Ces textes inédits, crées pour l'occasion, me permettent de faire le lien entre plusieurs grands vides, ayant souvent changés de guildes, étant moins en jeu et toute sorte de raison. Cela me chiffonnait de passer subitement d'un évènement à l'autre sans fil conducteur, voilà qui fait le lien entre la fin de la vie de pirate et une longue période de mercenariat libre. Rien de spécial dans l'écriture, juste une explication pratique. "

 

Waynn, l’humain paladin, le maître d’Œil pour Œil, cette compagnie de mercenaires qui avait fait parlé d’elle lors des événements de l’Outreterre, était revenu pour relancer sa bannière avant de disparaître lui-même au combat peu de temps après. Noble fin, diront les poètes. Triste fin, diront les âmes sensibles. Mais une fin normale, attendue, habituelle au vu de ses activités. Cela n’empêchait pas qu’il lui manquerait malgré tout, autant irritant et pénible à vivre que dégageant un étrange charisme, une aura de meneur qui l’avait fait succomber et revenir à ses côtés, elle la solitaire coureuse des forêts, même si jamais ni lui ni elle ne l’auraient reconnu. Et en plus, c’est à elle qu’était logiquement revenu son héritage, le commandement et la responsabilité de liquider la compagnie. Personne n’avait envie de continuer sans lui. OpO était étroitement lié à son maître et c’était en toute logique qu’elle devait mourir avec lui. Une page se tournait, non sans nostalgie. Chacun repartit ainsi de son côté, elle aussi à la fin, dernière à reposer les couleurs qu’elle avait porté pendant tant d’années. A nouveau, la solitude lui ouvrait les bras.

Elle tenta bien de retourner chez elle, entre Darnassus et les vastes ombrages d’Orneval, mais rien n’y fit. Plus rien ne la retenait là bas. Ses amis de jeunesse avaient bien changés, étaient partis où étaient morts. Sa mère ne rêvait que d’en faire sa chose, encore et toujours. Et cette vie de paix et de tranquillité manquait de ce petit quelque chose, de cette excitation du combat, de l’incertitude de la survie, de tout ce qui fait battre un cœur à l’instant où il doit échapper à la mort. Il lui manquait de se frotter au danger, de parcourir les plaines, de ne pas savoir ce que le lendemain lui réservait. Définitivement, sa vie était ailleurs et elle partit à nouveau, tournant le dos à la promesse d’une vie paisible.

Revenue à ce que certains nommaient assez ironiquement « la civilisation », elle passa de compagnie en compagnie, d’une mission à une autre, vivotant pendant des mois sans autre but ni motivation que sa survie immédiate. Et puis elle se décida à trouver à nouveau quelque chose de plus stable, de fixe, mais ce n'était que le début d'une longue errance...

***

C'est ainsi qu'elle contacta certaines connaissances qu'elle s'étaite faite, dont un général ayant monté sa propre armée dans le but idéaliste de reprendre Lordaeron et les vieux territoires. Elle entra ainsi dans la Légion de Lordaeron, milice de protection des anciennes terres humaines. Mais ce ne fut que de courte durée...

" Un fort quelconque, aux frontières des terres alliées. Aéllys était assise sur la muraille, surplombant le champ d'exercice. Bien en dessous d'elle, les hommes de la légion s'entrainaient au combat, en formation, tel un troupeau de fourmis régies par une seule idée : la défense de la fourmilière. Elle avait vaguement espéré trouver une nouvelle "famille" parmi eux, comme elle l'avait déjà connu. Hors, ce n'était que des soldats sans initiative, n'attendant que les ordres des supérieurs pour faire quoi que ce soit. Elle ne se sentait pas à sa place parmi eux, même si leur force de frappe devenais conséquente. Ainsi, elle regardait de plus en plus souvent vers le large, plus loin, vers d'autres horizons où elle se sentirait plus libre d'agir à sa guise, sans hiérarchie, sans ordres. Oui. L'appel de la liberté, même si cela voulait dire redevenir une solitaire sans but, sans ami, sans compagnon de bataille. Encore une fois. "

PS : " Un rapide passage dans une guilde d'ex de la Garde Impériale, guile Pvp (Rp) du serveur. Encore jeune et à dévelopement exponentiel, mais ne convenant pas à mes goûts. Mais je n'aime pas perdre mes textes ^^"

***

Après avoir quitté les terres humaines pour une nouvelle période d'isolement, elle revint et entendit parler d'une étrange compagnie menée par un nain. Il la nommait Valgard et son histoire allait chercher dans les anciennes légendes des Titans d'Azeroth. Mais peu lui importait... Ils semblaient braves et sans peur, elle voulu les rencontrer. Elle ne tarda pas à trouver la trace d'un de ses mebre, à Forgefer même, et décida de l'aborder .

" A peine la porte de la taverne refermée, le nain se senti agrippé par une main douce mais ferme et poussé contre le mur. Bien sûr, son premier réflexe fût de chercher son arme mais, est-ce à cause d’une une vague impression de confiance, ou à cause des crocs brillants à hauteur de son visage, toujours est-il qu’il s’abstint sur le moment. Il est bien connu que dans une telle situation, un nain est capable de dégriser en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. Celui-ci avait donc déjà récupéré toutes ses facultés et jaugea la situation. Son assaillant était très grand, au vu d’une hauteur de nain, très mince et vêtu d’un long manteau-cape noir dont la capuche lui recouvrait le visage. Seuls les yeux brillants et clairs se laissaient deviner dans l’ombre.

« Kaldorei » vint instantanément à l’esprit du nain, comme une évidence. « Femelle » suivit moins d’une seconde plus tard, alors que l’elfe se baissait pour se mettre à sa hauteur, son manteau s’écartant lors du mouvement et donnant une vue plongeante sur des attributs qui ne pouvaient laisser planer aucun doute à ce sujet. L’elfe femelle paraissait s’amuser de la situation, au ton de la voix claire et limpide qui ne tarda pas à se faire entendre. Peut être même espérait-elle une réaction plus musclée. Raison de plus de ne pas lui faire ce plaisir, pensa furtivement le nain. Il écouta donc sans broncher. La voix, malgré sa féminité et une certaine douceur, avait un ton qui n’acceptait aucune répartie, c’était plus un ordre qu’autre chose.

« Tu est de Valgard, cette armée du nord, n’est-ce pas ? Je me suis renseignée sur vous. Tu donneras ça à tes chefs. Si ça les intéresse, ils sauront certainement où me trouver. » Un parchemin plié passa rapidement de la main de l’elfe à la poche du nain puis elle se releva, émit un sifflement bref et s’en alla nonchalamment. Une ombre presque aussi grande que le nain lui passa devant, ombre dont la pilosité n’avait rien à envier à la barbe des habitants de Forgefer, et un lion dont la couleur se confondait avec le manteau de l’elfe se dévoila à la lumière. La bête et sa maîtresse disparurent rapidement au coin d’une ruelle, laissant là le nain et son bout de parchemin. "

PS : " Valgard était une guilde Rp - Pvp d'excellente facture, qui stoppa ses activités à peine un ou deux mois après son arrivée, ayant eu de lourdes pertes impossibles à récupérer parmi les fondateurs de la guilde. Ce texte débutait ma postulation sur leur forum. "

***

Malheureusement, le destin ou un quelconque Dieu inconnu de la guerre décida de décimer les hommes de Valgard durant une bataille qui vit périr d'innombrables braves de tous bords, et la compagnie reprit son long sommeil, laissant à nouveau l'elfe sur le bord du chemin. Encore... Comme un éternel recommencement.