L'arme - Quel'Delar - Partie II
Avant tout:
le survol des images fera apparaître des agrandissements. Bonne lecture! :)
L'épée inconnue avait désormais un nom: Quel'Delar. Arme mythique, perdue et brisée. Malgré les sermons de la Reine Lana'Thel, le Concordat argenté souhaitait la voir reforgée.
Ainsi les restes de l'épée et de la lame furent amenés par l'elfe à la citadelle, dans l'endroit nommé "La Fosse de Saron", le forgeron d'Arthas lui même. Là, après quelques heures de travail pour obtenir les morceaux de minerais nécessaires, les divers restes de l'arme furent reforgés et réunis, pour la première fois depuis fort longtemps.
Caladis Brillelance attendait hors de la Fosse, à la Citadelle. Il fût heureux de constater que la lame était reforgée, malgré les sombres prédictions de la Reine.
" Avez vous pu reconstruire Quel'Delar?" "Vous avez reforgé la lame de Quel'Delar, alors que la reine Lana'thel assurait que nous n'y arriverions pas ! La lame doit encore être trempée, mais la reine et son maître ne se mettront pas en travers de notre route !"
On ne contredis pas quelqu'un d'aussi enthousiaste, et tout ceci avait fini par éveiller un véritable intérêt chez l'elfe. Une lame légendaire qui attisait autant de passions, c'était unique dans une vie. Les considérations matérielles reléguées - pour le moment - au second plan, elle s'engoufra dans les profondeurs des Forges à la recherche du creuset.
Après avoir dégagé le chemin à grands coup de haches et de crocs, le creuset devint accessible et l'elfe y trempa la lame. L'épée reforgée, retrempée, était prête à l'usage. Mais rien de plus ne se passa. La sortie fût bien plus rapide et ainsi, Caladis, une fois de plus, entendit le rapport de l'elfe. Malheureusement, cela n'allait pas dans le sens voulu.
"Je... Je ne comprend pas. Retremper la lame aurait dû rendre à l'épée son état d'origine. Qu'est-ce qui s'est passé ?"
Les Salles des Reflets... Le nom faisait frémir, même l'elfe qui pourtant est endurcie, autant physiquement que moralement. Les salles où, d'après les rapports, Deuillegivre dort, attendant le bon vouloir de son maître. Et il fallait y aller... Trop tard pour se défiler, trop tard pour toute hésitation.. et trop tard pour discuter d'un éventuel salaire pour service rendu, sortir vivant de cet endroit serait déjà à lui seul une belle récompense. C'est donc avec une envie soudaine de ne plus y être que l'elfe s'avanca vers l'imposant grillage bloquant l'accès. Heureusement, le lieu était surveillé par une gardienne de taille: Dame Jaina elle même s'y trouvait et c'est elle même qui ouvrit les grilles et entra à la suite de l'elfe.
Une fois le seuil franchi, l'épée ne tarda pas à s'animer, à vibrer, puis soudain elle s'échappa des mains de son porteur pour s'élancer au centre de la salle, comme attirée par Deuillegivre. C'est alors qu'une voix connue mais éteinte depuis bien longtemps se fit entendre. Uther lui même, ou du moins son esprit, était là, et avertissait de la catastrophe imminente. Combattre oui.. mais quoi?! L'épée elle même!
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Le combat fût bref, mais déroutant. Se battre contre une arme qui tournoie toute seul en l'air a de quoi perturber le plus fort des combattants. Heureusement, les esprits conjoints de Jaina et d'Uther, et la présence d'esprit de l'elfe qui envoya rapidement quelques flèches bien placées pour faire tomber la lame, mirent fin à cette manifestation d'une puissance menacante. L'esprit d'Uther disparu, appellé par Deuillegivre. Sans jeter un regard en arrière et ramassant l'épée au passage, l'elfe, Jaina et les soldats présents sortirent vite fait des Salles.
"Que s'est-il passé dans les salles des Reflets?"
Bien entendu, Caladis Brillelance attendais dehors qu'on lui rapporte les événements. Venir aider? Non surtout pas... C'est encore essouflé et avec une pointe de reproche dans la voie que l'elfe fit son rapport.
"Je n'aurai jamais cru que le mal puisse avoir une emprise sur une telle épée, mais je suppose que c'était un peu naïf de ma part. Si les plus grandes créations des dragons peuvent ainsi être corrompues et retournées contre eux, pourquoi pas une simple épée?
Les conseils d'Uther sont sages, Aéllys, et je vous recommande de les suivre rapidement."
Quel Danas. L'île. Que de souvenirs sont remontés à l'esprit de l'elfe lors du voyage qui la ramenait en ces lieux maintenant désertés. La froideur de l'accueil la ramena très vite à la réalité.
"Qu'est-ce qui vous amène ?"
Toujours leur fichue politesse...
"Vous octroyer l'accès au Puit du soleil ? C'est impossible ! Le Puit du soleil est le site sacré le plus important pour mon peuple. Nous ne l'avons reconquis que récemment, avec l'aide de l'Opération Soleil brisé. Ce n'est ni un lieu touristique ni un refuge pour voyageurs."
Ca commencait très bien. L'elfe fit demi-tour et entrepris de contourner l'île, à la recherche du lieu de la bataille où Thalorien Cherchelaube succomba.
L'endroit était facile à trouver, au beau milieu de la Malebrèche. Quelques os épart et, étrangement, une aura lumineuse sur l'emplacement des restes. Au contact de l'épée, l'esprit de Thalorien s'anima et revécu sa dernière bataille.
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"Etes vous allée vous recueillir sur la terre où Thalorien est tombé en défendant le Puit du soleil ?"
En revenant, le garde était toujours aussi affable... et avait toujours aussi envie de voir l'elfe repartir très loin.
"Je vous avoue que je ne pensais pas que l'esprit de Thalorien vous reconnaîtrait comme héritière de Quel'Delar, mais je m'en remet à son jugement. Vous pouvez entrer dans le Puit du soleil, mais souvenez-vous que vous êtes une invitée dans la plus sacrée de nos enceintes sacrées, alors agissez en conséquence,"
Enfin. L'elfe soupira un bon coup, remercia d'un signe de tête et laissa sa monture aux bons soins des gardes. D'un pas assuré, elle entra dans le sanctuaire du puit. Pour une fois, elle avait l'impression de faire quelque chose qui pouvait avoir un impact plus important que des combats de nobliaux ou des missions de repérage. Elle avait l'impression d'être partie prenante de l'Histoire. Et tant pis si elle n'y gagnait rien.
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Au final, ça avait failli mal se passer. L'épée avait rejeté le seigneur Lor'Themar Theron au loin quant il avait voulu poser la main sur elle. L'elfe avait souris face à tant d'arrogance et face à une arme dotée d'un caractère au moins aussi pénible que le sien... Heureusement, voyant que l'épée leur échappait définitivement en se refusant à eux, ils les avaient laissées partir, elle et l'arme. Voilà bien une chose à laquelle elle ne s'attendait pas. Sans se faire prier, l'elfe repartit pour les terres gelées rendre son rapport final. Et demander à garder l'arme, puisqu'il semble que celle-ci l'avait choisie depuis le début. Quelle meilleurs payement demander qu'une arme de légende?
"Que s'est-il passé quand vous étiez au Puit du soleil?"
Elle dû se retenir de rire devant la mine incrédule et impatiente de Caladiel.
"C'est incroyable, Aéllys, vous l'avez vraiment fait! Tous les quel'dorei ont entendu parler de Thalorien Cherchelaube et de Quel'Delar, mais personne ne pensait que l'épée pourrait être réparée."
Dalaran. Après tout ça, l'elfe ne pensais jamais revoir la cité. Avant même de rentrer se changer, ni même manger quelque chose, elle se rendit dans la Citadelle Pourpre, haut lieu du commandement du Concordat argenté. L'épée était camouflée sous un tissu et elle dû la montrer pour pouvoir se rendre devant dame Vereesa Coursevent qui l'avait mandée. Les choses du monde, les honneurs et les félicitations n'étaient pas du goût de l'elfe, elle ne s'attarda pas dans la cité. Néanmoins, elle fût touchée de l'accueil qu'on lui fit. Enfin, elle eu un dédommagement matériel pour le travail accompli. Mais désormais, la seule chose qui comptait à ses yeux, c'est la lame brillante qui, désormais, était la sienne et la suivrait, fidèle, pour le meilleur et le pire des combats à venir....
