Vannille

Thalin

Petite présentation vite torchée de Vannille pour la guilde Rp "Les Lames de Lothar". Où quand son futur père adoptif prend la décision qui changera sa vie.

Une conversation qui aurait pu être surprise dans une des tavernes cotée de la belle ville de Forgefer, un début de soirée, il y a un peu moins de dix ans de cela. Attablé près du bar, un nain costaud, rougeaud et aux cheveux noir d'ébène apostrophe un autre nain venant d'entrer dans la pièce. Ce dernier est trapu, petit, un regard vif et intelligent, ses cheveux et sa barbe sont d'un roux flamboyant; il a l'air passablement préoccupé.

- Mais v'là l'gros, hey Thalin! Viens donc par là sale ganache! T'a la tronche des mauvais jour, Hé! Bragg, un verre pour l'officier!

Tandis que le nommé Bragg, le tavernier, apporte un nouveau tonnelet de [Bière brune naine] de sa meilleure cuvée, Thalin tire une chaise et s'installe. Il s'affaire lentement à rallumer sa longue pipe, se laissant un moment pour déguster la première bouffée.

- Salut Donal. Ouais j'ai l'esprit ailleurs, rien de l'dire...
- Mais ho, avec les rumeurs qu'arrivent du nord tu m'étonne! Raconte moi c'que c'est qui t'met martel en tête, hé?!
- Aah bah, c'est qu'j'ai encore perdu un ami. Un humain, sous les ordres de leur prince là, Arthas. Y m'nait sa troupe au nord justement, ça fait des semaines et pis là j'viens d'apprendre qu'il est porté disparu. Juste comme l'prince retourne sur Lordaeron, l'courrier est v'nu en même temps.
- Ah ouais, c'est triste dis donc. Bah ce sera pas l'premier et pas l'dernier hein, avec c'te fichu saloperie de guerre...
- Ouais ouais j'sais bien, mais c't'ai un bon ami. On s'connaissait d'puis un bon moment, tu pense. On a gardé les orcs ensemble, comme qui dirait!

Les deux nains partent d'un gros rire gras et Thalin en profite pour faire honneur à sa chope. Un soupçon de mousse blanche vient lui ajouter une moustache qu'il essuie d'un revers de manche.

- Non tu vois, c'qui m'ennuie, c'est pour sa fille. L'pauvre gars l'élevait seul dans la maison d'famille, enfin j'dis l'élevait hein. Tu sais comme moi qu'les hommes sont pas souvent chez eux. C't'une domestique qui s'en occupait. Enfin la gamine doit avoir dix ans et Ruppert m'avait souvent d'mandé d'm'en occuper le jour où... J'crois qu'y veulent la placer sur Hurlevent, j'me suis renseigné. Faut que j'voie pour la récupérer, on trahi pas la volonté d'un mort. Pis ça f'rait plaisir à Ghilaine, maintenant qu'nos p'tits à nous sont grands.

Le reste de la discussion se perd dans le brouhaha ambiant des clients qui arrivent de plus en plus nombreux. Bientôt, même la vision est brouillée par l'épais nuage de fumée des pipes et autres braseros chauffant la pièce. Bien sûr, ceux qui auraient pu entendre ce genre de discussion ne s'en souvenaient plus le lendemain. Et puis au fond, elle n'avait aucun intérêt.