Dossiers - L'armement des troupes

1. L'armement dans le manga

Rédaction du dossier : Friskies

Dans ses interviews, Miura avoue avoir des sources d'inspiration principalement fantastiques, issues du cinéma, de la littérature, de l'illustration ou de la peinture, afin de mettre en avant les effets visuels et faisant appel à l'imaginaire du lecteur. Même s'il s'est appuyé parfois sur des éléments historiques, notamment au début du récit pour accrocher le lecteur à son univers, le mangaka revendique naturellement son droit à inventer un "nouveau monde", mélangeant différentes périodes du moyen âge pour créer une "nouvelle époque".


La troupe du Faucon

Avant l'éclipse

Dans la troupe de mercenaires dirigée par Griffith, exception faite d'arbalétriers, l'arme la plus utilisée est l'épée. Toutefois, les commandants du faucon utilisent un armement qui correspond davantage à leur physique et leur caractère. En effet, Judeau est habile au couteau de lancer et utilise deux courtes épées courbes au corps-à-corps, tandis que Pippin emploie sa surprenante musculature pour manier une masse d'arme aux pointes redoutables.
Pour plus de détail sur l'équipement de Guts, Griffith et Casca, c'est par là.

La nouvelle troupe du faucon

Avec leur armement magnifique et résistant à la fois, la nouvelle troupe du faucon poursuit ses actes glorieux. En sauvant le Midland, les nouveaux généraux de Griffith incarnent les héros d'un conte de fées. Avec leur armement de qualité qui semble venir d'ailleurs, il est impossible de les mettre au même plan qu'une autre troupe.
Outre le mystérieux Rakshas et le solitaire Arvine, Zodd l'immortel, Grunbeld le dragon de feu et Locus le chevalier sont des légendes vivantes. Le géant Grunbeld porte une armure complète extrêmement résistante, un énorme bouclier comportant un canon à l'intérieur et un marteau de guerre pointu. Quant au cuirassier Locus, il revêt une belle armure complète, tout comme sa monture, et manie une longue et robuste lance.

GrundbeldLocus
La nouvelle troupe du faucon

L'armée du royaume de Midland

En ce qui concerne les armures du Midland, la grande tendance est à l'empilement en accordéon d'étroites et minces plaques de fer. C'est un type d'armure qui attache de l'importance à la liberté de mouvement et à la légèreté mais dont la résistance n'est pas si grande: lors de la charge des lanciers de la cavalerie lourde des moutons noirs du Tudor, il se faisaient facilement embrocher d'un seul coup.
Dans ce royaume, l'armement des nobles diffère beaucoup de celui des simples soldats. Les armures des nobles sont imposantes et magnifiquement décorées tandis que celles des soldats du rang sont, pour la plupart, des vêtements légers et conçus uniquement pour protéger les parties vitales.
Toutes les forces militaires de ce pays sont principalement des troupes régulières car les nobles dirigeants détestent les mercenaires d'origine inconnue. Ainsi, tous les soldats sans exclusion portent une armure fournie par l'état. Parmi eux, la troupe du faucon était donc une vraie exception.
En général, les armes du Midland sont étroites et petites. D'habitude, ils se battent à l'épée; lances et javelots ne sont là qu'en cas de besoin. Tout comme les canons dont on les voit rarement se servir, d'une manière générale, leur armement semble obsolète.

GénérauxCavalerie
L'armée du Midland

L'armée de l'empire du Tudor

L'armée impériale du Tudor, fidèle à sa renommée, récrute activement les mercenaires. A l'instar de l'armée du Midland, le commandement est reservé aux membres de la noblesse, mais les forces armées sont plus réellement à la charge des mercenaires. Cela seul explique pourquoi il n'y a pas de tentative d'unification de l'armement entre toutes les troupes. Toutefois, la tendance générale est à un lourd équipement et le style "full plate mail" où d'épaisses plaques de métal recouvrent tout le corps est le plus répandu.
A l'instar de Samson avec son armure triple épaisseur et son énorme fléau d'armes, ils peuvent se montrer puissant grâce aux armes qu'ils manient avec rage. Ils utilisent de surcroît des armes à longue portée: lances (comme le risible général Adon) ou longues haches de guerre (comme le terrifiant général Boscone). S'ils pourfendent et frappent leur ennemi avec autant de coeur, c'est parce qu'ils préfèrent le réduire en miettes; cette stratégie est la tendance actuelle sur les champs de bataille. La charge massive de la cavalerie lourde munie de lances constitue le coeur de l'attaque de l'empire du Tudor. Cette force destructrice est terrifiante car elle pulvérise l'ennemi de front. En particulier, jusqu'à la prise de Dordray, personne n'avait pu arrêter une seule attaque des cavaliers du saint ordre du rhinocéros parme.

LanciersCavalerie
L'armée du Tudor

Les chevaux de guerre

Les chevaux de guerre de l'empire du Tudor ne sont pas de la même race que ceux du Midland; leurs poils sont un peu plus longs et ils sont de corpulence plus trapues. Ces chevaux robustes ont un style qui contraste avec les rapides montures du Midland. Non seulement les chevaux de guerre du Tudor doivent traverser au galop le champ de bataille en étant monté par un chevalier lourdement harnaché, mais en plus ils portent à peu près le même genre d'armure imposante que leur cavalier. Puisque la charge de la cavalerie constitue le coeur de l'attaque, ce sont des chevaux bien plus puissants que ceux du Midland mais aussi très résistants. Cela correspond d'ailleurs plus aux véritables chevaux de cavalerie européens du moyen âge qui étaient plus trapus et costauds que rapide, aptes à porter la charge de l'armure et du cavalier.

Chevalier lourd
Les chevaux de guerre du Tudor

Les Kushans

L'armée impériale kushane est une armée étrangère qui vient de l'extrême orient. Leurs armures sont d'un genre tout à fait différent de celles du Midland ou du Tudor. Ils portent une cagoule en mailles de fer sous leur casque et donc seul le visage n'est pas protégé. Le sommet du casque se termine en pointe, ce qui permet d'enrouler un turban en son milieu. Leur armure est constituée de minces mailles fermement entrelacées, ce qui lui confère une grande souplesse.
Ils sont toutefois très forts de par leurs coups d'épée ou leurs attaques d'archerie. Aussi, chaque homme est systématiquement équipé d'une épée et d'une lance, ainsi que d'un bouclier rond. On peut voir que le design du bouclier est différent pour chaque soldat; leur armement a dû être complété à leurs frais. Cependant, les soldats de caste inférieure tels les esclaves qui sont sacrifiés au combat ne sont équipés que d'une simple cotte de mailles et d'une maigre lance.

Soldats
L'armée du Kushan

L'arc est une arme de première importance pour les kushans. Non seulement les archers sont nombreux, mais même la cavalerie est inmanquablement équipée d'arcs.
La tactique de ce pays sur le champ de bataille: pousser les prisonniers de guerre sur le front et les y bloquer, envoyer ensuite les flèches sur tous les combattants, et enfin exterminer l'ennemi à l'aide de la cavalerie. Avec des flèches faites d'un acier exceptionnellement dur, leurs tirs sont si puissants qu'ils peuvent facilement transpercer des armures de faible épaisseur.

Archers
Les arcs longs du Kushan

Les unités spéciales

Ce qui attire le plus l'oeil dans l'armée kushane, c'est tout de même la division des éléphants de guerre, pleine de bravoure. Plus qu'une simple monture, les éléphants sont presque des chars d'assaut, sur le dos desquels plusieurs personnes peuvent habituellement monter. Plus précisément, sur un éléphant, il y a en général un cavalier (cornac) et plusieurs soldats qui sont chargés de l'attaque. Sur son dos est montée une tour qui comporte en tout 8 meurtrières pratiquées sur tous les côtés. C'est par ces ouvertures que des archers tirent sur l'ennemi en contre-bas. Cependant, ces animaux sont en général peu nombreux à cause des conditions imposées par l'élevage et le transport. C'est pourquoi la division des éléphants de guerre est une unité sous le contrôle direct du grand empereur et uniquement à la disposition d'une équipe restreinte.
Par ailleurs, l'armée kushane comporte une unité spéciale sous le commandement d'un puissant sorcier. Elle englobe entre autres des créatures issues de la magie ou contrôlées par la magie, telles les Pischacha ou les Daka. Ces derniers sont des soldats d'apparence humaine et monstrueuse, équipés d'une armure grossière couvrant essentiellement le ventre et les cuisses. Ils sont armés de poignards à double lame en forme de corne et munis parfois de petits boucliers.

EléphantDakas
Les éléphants de guerre du Kushan, la troupe des Daka

Schihat et les Bakiraka

Tout comme le roi du Midland lors de l'évasion de Griffith, l'empereur Ganishka fait appel à un clan d'assassins renommés venu de l'Est. Cette guilde des Bakiraka forme des tueurs aussi redoutables qu'étranges de par leur physique et leurs techniques. Ils développent en effet des difformités afin de se rendre plus efficace dans leurs missions. Ils sont tous légèrement vêtus, de pagne ou de turban. Chacun semble utiliser un arme spécifique: gros javelot, griffes de fer, sarbacane et autres armes empoisonnées...
Dans le même style mystérieux, Schihat emploie des techniques et des armes inédites dont seul Judeau a entendu parler. Comme les Bakiraka qu'il commande sous les ordres de Ganishka, son armure réduite et légère lui permet de se déplacer très vite et avec souplesse. Face à Guts, il a employé des cercles acérés du type boomerang appelés chakrams, une paire de poignards de Bundi qui permettent de bloquer une épée comme des saï, de longues et incroyables épées fouets du nom d'urumi, et des armes cachées.
L'armée kushane dispose en outre d'une troupe d'infiltration composée de soldats du peuple Bakiraka. Pieds nus et vêtus d'un turban et d'un pagne, ces assassins peuvent ainsi se battre discrètement avec vitesse et agilité. Ils se servent d'armes plutôt courtes et acérées pour accomplir leurs missions.

Schihat
Schihat, chef des Bakiraka

La troupe des Chaînes d'Acier Sacrées

Entrée en scène après l'éclipse, la troupe des chevaliers des chaînes d'acier sacrées a un rôle de représentation cérémoniale. Ces chevaliers sont obligés de porter une armure arborant le symbole de leur troupe, des chaînes croisées sur leur ventre, mais leur armement n'est pas celui d'un valet: chacun d'entre eux a dû arranger son équipement et ils portent tous une somptueuse armure. La tendance est aux armures splendides, le style le plus répandu étant celui des armures du Midland.
Ces chevaliers issus des familles les plus hautes de la noblesse ont l'air d'une "troupe de blancs-becs". Ils ne prennent que rarement part au combat et négligent les aspects pratiques militaires; ils ne servent que de décoration pour le Saint Siège.
Toutefois, le seigneur Azanne, chevalier expérimenté et renommé, a été désigné commandant de cette troupe. C'est vraisemblablement pour assurer la sécurité de son chef Farnese, la fille de la puissante famille Vandimion. Il porte une lourde armure et se bat avec une grosse et courte lance qu'il manie pourtant avec dextérité et rapidité. Serpico, le serviteur attitré de Farnese, a un style de combat tout à fait opposé: son armure, faite de plaques peu épaisses bien articulées, lui garantit la liberté de mouvement dont il a besoin pour manier très habilement une fine rapière.


La troupe des chaînes d'acier sacrées

2. Références historiques, inspirations

L'évolution de l'armement

Remarque: l'antiquité commence avec l'invention de l'écriture vers le 4ème millénaire avant J.-C. et se termine avec le Vème siècle. Le moyen âge est la période de l'histoire occidentale allant jusqu'à la fin du XVème siècle. Il est considéré comme un âge obscur avant les temps modernes qui préparent les mutations radicales de la société.

Dans l'antiquité

Des vêtements rembourrés et sans doute des armures de cuir furent les premières protections du corps du soldat. L'étape suivante fut d'ajouter des petites pièces de métal cousues sur le vêtement. Des armures faites d'écailles de bronze furent ainsi utilisées en Mésopotamie et dans l'Egypte ancienne mais étaient probablement réservées à une élite.
Les grecs et les romains portaient des cuirasses de bronze ainsi que des protections pour le bas des jambes et parfois les avant-bras. Bien que le fer soit connu, le bronze était couramment utilisé car il permettait de fabriquer facilement des cuirasses d'une seule pièce. C'est pour cela que les premières protections en fer se composaient de plusieurs lames articulées (cuirasses romaines). Le casque romain enveloppait exactement le crâne et possédait deux jugulaires mais laissait le visage découvert. Le développement de l'armure s'arrête pratiquement avec la chute de l'empire romain. Les tribus barbares ne portaient généralement qu'un bouclier et un casque comme protection. Voici un casque corinthien du 6ème-5ème siècle avant J.-C.:

Casque Corinthien
Petite ressemblance avec le casque de Gaiseric

Haut Moyen Age (du VIIIe au XIe siècle)

L'armure fait sa réapparition à l'époque carolingienne en reprenant à quelques modifications près l'équipement de la fin de l'empire romain. Ainsi, la plupart de armures sont faites de pièces de métal (fer ou bronze) cousues sur une étoffe épaisse parfois renforcée de cuir. Ces pièces peuvent avoir différentes formes: écailles, rectangulaires ou anneaux. Ces derniers composent ce que l'on appelle la broigne. Elle fut utilisée par les carolingiens (dès le VIIIe siècle) et les normands (XIe siècle) et continua à être portée parallèlement à la cotte de maille.
Les améliorations successives du casque consistèrent à couvrir de plus en plus le visage, rendant difficile l'identification de son propriétaire. Vers le Xe siècle, on utilisait le casque conique à protection nasale dont l'origine est certainement normande.

Casque XII et XIII siècle
XIIe et XIIIe siècle

Ce n'est sans doute que vers le milieu du XIIe siècle que la cotte de maille fut largement adoptée. Composée de mailles de fer entrelacées, véritable tissu de métal, elle est aussi appelée haubert. Le haubert se portait sur un vêtement rembourré, le gambison. Un capuchon de mailles et des gants de peaux complétaient parfois l'équipement. Certains hauberts descendaient presque jusqu'à la cheville (armure de gauche). Durant le XIIIe siècle, des gantelets et des chausses de mailles complétèrent la cotte de mailles et une tunique d'étoffe (surcot) se portait par dessus (armure de droite). Le haubert résistait assez bien aux flèches, coups de lance et d'épée mais était beaucoup plus vulnérable aux armes de choc (masse, marteau, fléau). Des pièces de fer furent peu à peu ajoutées dès la fin du XIIIe siècle.
A partir du XIIIe siècle, le besoin de mieux protéger le visage amena la création du heaume cylindrique (à dessus plat) enveloppant la tête entière avec des fentes pour les yeux. Ces heaumes étaient lourds et rendaient la respiration difficile ce qui explique qu'ils étaient uniquement portés pendant le combat. L'amélioration des techniques de travail du fer permit de revenir à une forme conique sur le dessus du heaume tout en gardant la protection totale du visage.

Haubert de maillesCotte de maillesHeaume
Armures au moyen âge, XII et XIIIème siècle

XIVe et XVe siècle

Des protections de fer supplémentaires furent donc fabriquées afin de mieux protéger les différentes parties du corps: bras, torse, coudes, genoux, jambes, pieds. Les hommes d'armes ne les portaient pas forcement toutes et le début du XIVe siècle marque une période de transition entre la cotte de maille et l'armure de plates complètes (armure de gauche). Le bassinet, qui apparut vers le début du XIVe siècle améliora considérablement le confort du chevalier. Il était moins lourd que le heaume du XIIe et équipé d'une visière pouvant être relevée ce qui facilitait la respiration. Sa forme était étudiée pour dévier les coups de lance mais également pour mieux résister aux coups de taille d'une épée ou d'une masse d'armes.
Vers la fin du XIVe siècle apparaît le heaume à "tête de crapaud". Ses surfaces fuyantes permettaient de dévier les coups et il fut très utilisé dans les tournois et joutes. Au début du XVe siècle, l'armure de fer est définitivement adoptée par les chevaliers (armure de droite). Le heaume disparaît complètement à la fin de ce siècle, remplacé par l'armet (plus léger) et la salade. Des armures magnifiques continuèrent à être utilisées au XVIe siècle mais plus par tradition que par réelle nécessité, l'introduction des armes à feu dans les combat les rendant dépassées.

Gambison et haubertArmure de platesHeaumeCasque 'Salade'
Armures au moyen âge, XIV et XVème siècle

Les moyens de vaincre

La cataphracte des Parthes

Cataphracte est un terme grec designant une sorte de broigne à écailles, inventée et portée par les peuples nomades iranophones des steppes situées près de la Mer Noire. Elle a été employée par la cavalerie lourde gothique (les Goths, peuple germanique d'origine scandinave) puis byzantine. C'est grâce à ses archers et ses cataphractaires, cavaliers lourds équipés d'arc et de lance, que les Parthes de Crassus écrasèrent les légionaires romains pourtant supérieurs en nombre lors de la bataille de Carrhes en -53.

Parthes
Armures des Parthes (représentation)

Les éléphants de l'armée séleucide

Les Séleucides sont une dynastie issue d'un des généraux d'Alexandre le Grand. Leur royaume était composé de la majeure partie de l'empire d'Alexandre, allant de la Méditerranée à l'Indus. Ils ont régné de 305 à 64 av. J.-C..
L'armée séleucide était constituée de très nombreux corps au recrutement et aux missions variables. L'armée régulière était recrutée parmi la population du royaume. Son noyau était la fameuse phalange. Les contingents indigènes étaient forts nombreux et étaient conduits au combat par leur dynastes et chefs traditionnels. La Phalange était le corps d'armée gréco-macédonien par excellence de l'armée séleucide. Elle était directement issue, par la tactique qu'elle employait et les armes qu'elle utilisait, de la phalange d'Alexandre le Grand.
Parmi les corps d'élite de l'armée séleucide, les éléphants occupaient une place de choix. Ces animaux étaient une des originalités de l'armée séleucide. C'est en effet en 302 av. J.C que Séleucos, un peu avant la bataille d'Ipsos, reçut du roi indien Chandragupta un troupeau de 500 éléphants, en échange des territoires conquis par Séleucos sur ce dernier. Pour en revenir aux éléphants de guerre, ils ont été utilisés pour la première fois par un grand Rajah de l'inde antique avant d'être employés par l'armée de Perse contre les macédoniens.

Remarque: Kaniska était un roi de l'empire Kushan en Asie, dirigeant un empire s'étendant du Nord de l'Inde à l'Asie centrale au début du deuxième siècle, réputé pour ces actions militaires, politiques et spirituelles.

Le kalaripayatt

Originaire du sud de l'Inde, le kalaripayatt serait le doyen des arts martiaux. Les légendes indiennes racontent que le premier maître Parasurama, à la fois sage et guerrier, fit construire 108 écoles pour défendre leur nouvel état. Cet ancêtre des arts martiaux (notamment du kung fu) est une technique d'autodéfense avant tout qui se pratique avec armes ou à mains nues.
L'épée à lame flexible (urumi) est de loin la plus dangereuse mais aussi la plus spectaculaire des armes de kalaripayatt. Enroulée autour de la taille, elle peut être déployée en une fraction de seconde. L'urumi du sud est équipé d'une poignée pivotante et peut présenter plusieurs lames. Le maniement des chakram (anneau de lancer tranchant) et modi (poignard à double lame en forme de corne) sont aussi enseignées dans le kalaripayatt.

Remarque: le style de combat des Bakiraka mais aussi les techniques et les armes de Schihat s'apparentent à celles utilisées dans le Kalaripayatt. Il en est de même des modis employés par les Daka.

urumipoignard de Bundimodi
Quelques armes du Kalaripayatt: Urumi, Poignard, Modi

La cavalerie et les armes de tir

Historiquement, la cavalerie est l'ensemble des unités militaires de combat se déplaçant à cheval. Les premières traces conservées de l'existence de la cavalerie remontent au XIe siècle av. J.-C.. La cavalerie légère regroupe les chasseurs à cheval (spécialisés dans la reconnaissance) et les célèbres hussards, unités d'attaque et de harcèlement. Quant à la cavalerie lourde elle réunit dragons (combattant à pied), cuirassiers (combattant à cheval) et chars de combat. Pendant longtemps, la cavalerie était constituée de nobles, c'est-à-dire de ceux qui étaient assez riches pour financer leur équipement.
L'histoire de l'armement au Moyen Âge est marquée par la suprématie de la cavalerie, à compter de la bataille d'Andrinople où les cavaliers lourds de l'armée des Goths vainquent les cohortes de la Légion romaine. Cette suprématie s'achève en fin de période par les armes de tir (arcs à Azincourt, avènement de la poudre à canon).
La bataille d'Azincourt se déroule en 1415 pendant la guerre de Cent Ans. Elle oppose les troupes françaises (entre 25 000 et 45 000 hommes) au contingent anglais fort d'approximativement 10 000 hommes. Cette bataille est une défaite importante pour le camp français; la cavalerie lourde, rendue moins efficace par un terrain boueux et les retranchements anglais, est transpercée par les archers en majorité gallois, équipés de grands arcs (long bows) à très longue portée. Cette bataille sera souvent considérée comme la fin de l'ère de la chevalerie et le début de la suprématie des armes à distance sur la mêlée, suprématie qui ne fera que se renforcer par la suite grâce à l'invention des armes à feu.

Bataille d'Azincourt
Représentation de la bataille d'Azincourt

Les armes de siège

Les premières catapultes apparaissent au début du IVe siècle av. J.-C. par des adeptes de Moïsme en Chine. Les premiers à les avoir adoptées furent Dionysius de Syracuse, Onomarchus de Phocis, et Alexandre le Grand, qui a présenté l'idée de les employer non seulement comme couverture sur le champ de bataille mais aussi dans des sièges. Les catapultes ont été plus largement développées dans les périodes romaines et médiévales: cet engin de tir capable de tirer au dessus des défenses permettra de lancer des pierres sur les murs, des produits inflammables ou même des cadavres porteurs de maladies sur les cités. D'autres inventions médiévales, telles la baliste, le trébuchet et le mangonneau étaient employées en même temps que le bélier et la tour de siège.
L'arrivée de la poudre a rendu la catapulte plus ou moins désuète. L'utilisation des armes à feu telles que l'arquebuse et le canon, et par la suite du mortier et de l'artillerie, a marqué la fin des fortifications des villes, tellement ces armes se sont avérées efficaces. Dès le XVe siècle le mot bombarde est réservée aux plus grosses pièces d'artillerie et on utilise le mot canon pour les autres. Cette arme à feu tubulaire permettait à l'origine d'envoyer des boulets de pierre, de fer ou de fonte sur une grande distance.

canoncatapulte

Sources et liens utiles

Rédaction du dossier : Friskies

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