Le billet de Maistre Puck @ 13 Sep 2015 12:20 pm

Aujourd'hui, j'ai l'immense privilège de vous présenter Maistre Puck, le seul, l'unique, qui sait tout et va ici nous faire partager son savoir. Anecdote, archives et petites histoires, voilà de quoi il vous régalera. Et aujourd'hui, pour débuter, il va vous présenter...

Smiley face

La seule, véritable histoire de Berserk en France, où comment cela a commencé.

Salut, bande d'ignares ! Ouvrez grand vos oreilles, on part pour une virée aux archives. Il va nous falloir revenir au commencement des choses ; souvenez-vous, pour les plus vieux fidèles. Berserk, il y a de cela plus de 20 ans. Nous sommes en 1990 et paraît au Japon dans le magazine de pré-publication Young Animal un manga d'un nouvel auteur encore inconnu, un de plus, dans une certaine indifférence : Berserk. En France, les mangas en sont à leurs balbutiement ; Akira est édité chez nous cette même année et sera le premier succès commercial d'un manga traduit en français. Internet n'est pas encore la grande toile que tout le monde utilise communément, en fait, son histoire débute également cette même année. Pendant toute la décennie suivante encore, les mangas restent un objet exotique, presque honteux, et les fidèles sont prêts à beaucoup d'efforts pour acquérir leurs séries ; les magasins d'import fleurissent, surtout dans les grandes villes. Les parutions papier sont aléatoires et souvent mauvaises (traduction à l'arrache, sens de lecture européen, impression lamentable...), il existe des magazines de prépublication en français (souvenez vous de Manga Player, pour n'en citer qu'un). Bref, les balbutiements.

Il faut attendre 1996 pour qu'un petit éditeur parisien, Samourai Edition, auparavant un magasin d'import, ne sorte un seul et unique volume de la série en français. Une bête histoire de droits d'auteur fais avorter la tentative. L'éditeur finira par fermer.

Puis, rebelote en 2001, cette fois de la part d'un plus gros parti : Dybex. Cette fois-ci, un peu plus de réussite, nous aurons droit à 6 volumes avant l'interruption ! Quelle joie, ils sont mal traduit, mal lettrés, mal imprimés et mal mis en page. Une vraie catastrophe, nous n'avons rien perdu. A nouveau, des droits d'auteur non négociés mettent fin au massacre.

Pendant ce temps, internet devient ce que nous connaissons, fais son petit bonhomme de chemin et l’histoire des pages perso débute, ainsi que celle des scans amateurs. Au début des années 2000, il y a le fameux skullknight.net, actuellement toujours LA bible pour Berserk, en anglais et seul survivant de ces années où nous autres pauvres lecteurs devions fouiller le net à la recherches des scans, avec les débats sans fin concernant les traductions et adaptations (des noms des personnages, notamment). En France, depuis 2003, nous avons alors Berserk-France et son responsable, Argon, qui pendant longtemps a été le seul site et forum d'importance pour les amateurs francophones. Merci, Argon, pour avoir été là ! Berserk-France finira par fermer ses portes, après quelques années de bons et loyaux services. Fin 2004, c'est le site que vous parcourez, apresleclipse.net, qui fête sa naissance et commence son petit bonhomme de chemin.

2004 également, Berserk connaît une énième tentative d'édition, cette fois-ci sous la férule d'un groupe autrement important : Glénat. Cette-fois sera la bonne ! Le premier volume, sorti au mois d'octobre, est enfin respectueux de l'oeuvre originale dans sa mise en page. La traduction, elle, fais débat parmi les fans inconditionnels. Ca finira par se tasser après quelques volumes et au volume 13, le traducteur changera d'ailleurs – non pas suite aux avis des lecteurs, mais pour des raisons personnelles et charge de travail trop importante.

Depuis, à quoi en sommes nous en 2015 ? Les mangas sont devenus monnaie courante. Berserk en est au volume 37. Internet est devenu un moyen de faire de l'argent et non plus un repaire de passionné. Les fans de la première heure de la série ont perdu de leur ardeur et beaucoup sont devenu distants, les sorties de plus en plus espacées du manga leur donnent d'ailleurs toutes les raisons de lâcher prise. Les rumeurs de décès de l'auteur donnent prise à toutes les hypothèses ; rumeurs démenties par la reprise de la prépublication. Dès lors, wait and see ! La saga continue.


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