En relisant Berserk je suis tombée sur une réplique de Guts qui m'a émue et fait réfléchir.
C'est dans le volume 33, après le passage où Guts plonge dans la mer pour sauver Casca qui était tombée (elle fait pas bon ménage avec l'eau, vous le savez). Cet épisode lui fait reprendre conscience qu'il avait un bras mécanique alors qu'il l'avait oublié. Et tristement il dit
"On a beau remplacer de force ce qu'on a perdu, ça redevient pas comme avant, hein ?"
On comprend qu'il parle aussi de Casca, car même si on envisage la possibilité qu'elle puisse être "guérie" on sait qu'elle ne sera plus jamais la même. Et pas seulement Casca, tout ne sera plus jamais comme avant.
Et c'est avec ce genre de réplique que j'ai envie de croire que Berserk est bien plus qu'une histoire classique de vengeance. Ça parle peut être beaucoup plus du deuil et du fait de devoir surmonter un horrible traumatisme.
Casca et Guts on le même soucis en fait, ils n'arrivent pas à accepter ce qui est arrivé. Casca se déconnecte de la réalité pour ne pas avoir à l'accepter et Guts se réfugie dans la haine et le désir de vengeance. Dans les deux cas, ils n'arrivent pas à faire face à leur souffrance.
Mais cette réplique de Guts montre peut être que justement, il commence à y avoir une évolution en lui. Il pense à Casca avant sa vengeance, il s'est fait de nouveaux compagnons et c'est peut être pour ça qu'il commence à réaliser que oui ça ne redeviendra jamais comme avant mais qu'il faut faire avec. Cette réplique c'est une des rare où Guts parle de ce qui le peine, je pense qu'elle a son importance.
Voilà, scusez moi, je voulais parler de ce que je ressens. Ce manga me rend trop émotive.