Interviews de Kentaro Miura

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Bladrak
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Re: Interviews de Kentaro Miura

Message par Bladrak »

Bah si Idea pète, ils retrouvent leur bande, tout le monde reste jeune pour l'éternité, je vois pas où c'est si pourri en fait. De plus, ce serait une fin typiquement japonaise (où le héros meurt) tout en offrant un sussucre aux lecteurs.
C'est ma tournée, tous à la fontaine à nectar!

Joyeux Ganoël les enfants! :bise: :love:

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Pipix
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Re: Interviews de Kentaro Miura

Message par Pipix »

Nouvel interview de Miura sur le facebook de Glénat !!!
https://www.facebook.com/18139623688279 ... 05?sfns=mo

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Saya
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Re: Interviews de Kentaro Miura

Message par Saya »

Cool :D

Points positifs :
-Miura est vivant
-Et il s'exprime
-J'étais pas retournée sur Facebook depuis un bail

Points négatifs :
-Faut que je pense à y retourner demain

Merci pour le lien ;)
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Pipix
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Re: Interviews de Kentaro Miura

Message par Pipix »

La suite a été posté !
Ca va, hier quand j'ai vu la première question j'ai cru que Glénat n'allait que demander des choses que Miura a déjà dit 100 fois dans d'autre interview.

Mais là on a une réponse intéressante :
Comment je vis la longévité de la série ? Disons que je prie pour réussir à la finir de mon vivant !
Lui aussi il a peur de crever avant :lol:
À l’époque où j’ai débuté la série, je m’occupais moins de sa fin que de raconter une histoire qui, de toute façon, se terminerait tôt ou tard ; mais aujourd’hui où j’ai pris conscience que la vie n’est pas éternelle, c’est en prenant soin de ma santé que je tente de boucler la série.
Pour ce qui est de la méthode et du rythme de travail, le principal changement est que je suis devenu plus lent.
Voilà qui pourrait expliquer les hiatus récents.

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Saya
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Re: Interviews de Kentaro Miura

Message par Saya »

Ah mince :?
EN même temps il va pas en rajeunissant lui non plus.

Faut que j'aille lire cette interview sur Facebook ...
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Re: Interviews de Kentaro Miura

Message par Sentenza »

Aujourd'hui est décidément une belle journée pour les fans de Berserk, interview du Maître dans les colonnes du Figaro pour fêter la sortie du volume 40:

http://grand-angle.lefigaro.fr/berserk- ... -son-alita

A LIRE ABSOLUMENT!!!!!!!!!
T'en fais pas je ne les oublie pas les copains...surtout quand les amis viennent de si loin, et qu'ils ont tant de choses à raconter.

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Re: Interviews de Kentaro Miura

Message par Itai »

Très bon interview, merki Sentenza!

Bon, personnellement, je n'ai relevé que quelques points qui me paraissent importants:
- Nous ne sommes pas loin de la fin mais pas au point d'avoir terminé demain,
- La relation GutsxGriff sera au coeur de la suite avec, en prime, un premier affrontement imminent entre les deux hommes,
- Les personnages de la troupe de Guts servent essentiellement à valoriser le personnage central (ça on s'en doutait!)
- Le rythme de parution très long est surtout dû...au vieillissement de Miura... A priori, il prendrait encore moins de congés que dans sa (folle) jeunesse :lol:
- On ne nous imposera pas une nouvelle adaptation de Berserk sans une fin propre, digne de ce nom ouf!
L'an dernier, j'étais encore un peu prétentieuse. Cette année, je suis parfaite.

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Re: Interviews de Kentaro Miura

Message par Sentenza »

Avec plaisir, j'allais pas garder ça pour moi tout seul quand même!!!!
Par contre le coup du gars qui ne prend plus aucun congé ( :shock: ), c'est finalement très japonais mais ça m'interpelle vraiment: donc on a un gars, qui certes vieillit mais est encore loin d'être grabataire quand même (il va sur ses 53 ans, ce que je ne qualifierai quand même pas de "vieux"), qui disparait de la circulation pendant plus de 6 mois par an en ne sortant rien, mais qui donc nous affirme au calme qu'il ne prend aucune vacance...

Ok mais alors, ma question à moi elle est très simple: MAIS PUTAIN TU BRANLES QUOI DE TES JOURNEES KENTARO HEIN????????? :lol:

Nan mais sérieux je veux bien mais là y a des hypothèses:

1. C'est un master troll, il nous sort ça mais en vrai c'est faux et il revient juste d'un séjour à Hawaii l'enfoiré;
2. Il dit ça pour se faire bien voir de son éditeur qui assistait à l'interview;
3. Ce mec est un fou perfectionniste (et ça j'y crois plus que tout): il taffe en fait, oui il va beaucoup moins vite car (sans blagues), il prend de l'âge et je pense que ses ennuis de santé sont bien réels et persistants, mais cependant il continue de bosser TOUS LES JOURS, mais il écrit, réécrit, dessine, efface, redessine, encore et encore jusqu'à ce qu'il soit satisfait du résultat.

Mais cette interview m'a réchauffé le coeur car comme tu dis Itai, on commence à rentrer dans le sprint final, et c'est foutrement excitant comme nouvelle (même si à l'échelle de Berserk, ça veut tout et rien dire à la fois) :ban: :ban: :ban:
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Re: Interviews de Kentaro Miura

Message par MisterGob »

C'est vrai que c'est bizarre, il prend moins de congé mais fait quand même en moyenne 6 chapitres par ans alors qu'il montait à 24 à une certaine époque. Je veux bien qu'il prenne plus de temps pour les dessins, qu'il ait vieilli, etc mais quand même, ça fait un sacré écart !

Pour l'histoire il a dit en gros qu'il restait 1/4 ou 1/5, voir plus, donc on peut dire pour prendre large, entre 10 et 20 tomes. À ce rythme on en a pour au moins 20 ans...
Plus brillante est la lumière, plus épaisse sont les ombres.

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Re: Interviews de Kentaro Miura

Message par MisterGob »

Bon sinon je vous fais un copier coller de l'intégralité de l'interview de Miura par glénât (je viens de regarder, elle est pas dans le tome 40).
[INTERVIEW] À l'occasion des sorties du tome 40 de BERSERK et du roman "Le chevalier du dragon des flammes", nous avons posé quelques questions à KENTARO MIURA :

— La dark fantasy est relativement rare dans l’univers du manga mais néanmoins très populaire en Europe. Pourquoi avoir choisi d’explorer ce genre ? Comment expliquez-vous le succès de votre série ?

— Je n’utilise pas de baguette magique, alors cela va être dur de trouver la raison concrète du succès de ma série.
En ce qui concerne la dark fantasy, ma première influence vient de Conan the Great ; je ne voyais pas la dark fantasy comme un genre à part entière, mais plutôt comme l’équivalent de la fantasy en général. En dehors du Japon, des oeuvres majeures de fantasy comme Le Seigneur des Anneaux contiennent des éléments dark. Au Japon, par contre, la fantasy a été popularisée par des jeux vidéo comme Dragon Quest, destinés aux enfants et donc expurgés à la source de leurs éléments dark. Mais j’avais déjà reçu l’influence des romans avant celle de ces jeux, aussi me suis-je naturellement tourné vers la dark fantasy.

Pour revenir sur les raisons du succès de ma série, je pense qu’elle proposait quelque chose de nouveau au public japonais. En devenant adolescents, les lecteurs qui jusqu’alors s’amusaient dans un monde de fantasy pour enfants, se sont mis à chercher d’autres histoires de ce genre qui correspondaient à leur âge ; et je pense qu’en lisant ma série, ils ont découvert des éléments nouveaux, empreints d’amertume par exemple, qui ont retenu leur attention, en plus de trouver rafraîchissant le fait d’aborder une oeuvre destinée à des lecteurs plus âgés qu’eux. Quant au succès à l’étranger, il s’explique peut-être par un public déjà intime avec ce type d’histoires ?

[INTERVIEW] — Nous en sommes au tome 40 de Berserk. C’est une série qui commence à être longue. Comment vivez-vous une telle longévité et quels ont été les principaux changements entre le début de la série et maintenant ?

KENTARO MIURA : Comment je vis la longévité de la série ? Disons que je prie pour réussir à la finir de mon vivant !

— Les fans aussi, je pense !

KENTARO MIURA : Prenez soin de vous ! Moi aussi, je prends soin de moi. Le principal changement est là. À l’époque où j’ai débuté la série, je m’occupais moins de sa fin que de raconter une histoire qui, de toute façon, se terminerait tôt ou tard ; mais aujourd’hui où j’ai pris conscience que la vie n’est pas éternelle, c’est en prenant soin de ma santé que je tente de boucler la série.
Pour ce qui est de la méthode et du rythme de travail, le principal changement est que je suis devenu plus lent. Vous savez, j’ai l’impression d’être dans un vaisseau spatial qui fonce vers un trou noir, et à mesure qu’il s’en approche, l’écoulement du temps est modifié. Quand je travaille sur le manga, je n’ai pas la sensation que le temps s’écoule différemment et pourtant, il file en un éclair ! Comme si je faisais du surplace.

— Votre quantité de travail par page a-t-elle évoluée ?

KENTARO MIURA : Avec le temps, j’ai porté de plus en plus d’attention aux détails, limite trop. Ces derniers temps, par contre, j’essaie de rendre mon dessin plus lisible.

[INTERVIEW] — Vous avez aussi opté pour des outils numériques, en cours de route.

KENTARO MIURA : Je me suis débattu pour trouver un moyen de compenser la lenteur de mon rythme de travail, sans trouver de solution satisfaisante. Durant une période, je dessinais intégralement au crayon à papier avant de photocopier les planches et aujourd’hui, je suis passé sur des outils numériques ; d’un côté, ces outils ont accéléré mon travail, mais de l’autre, je ne peux pas m’empêcher de me focaliser sur les moindres détails ; du coup, je passe plus de temps pour trouver le bon équilibre dans mon dessin.
Concernant la trame scénaristique cependant, je ne vois pas de changement majeur. Dans ses grandes lignes, elle continue de se dérouler telle que je l’avais imaginée au départ.

— Vous voulez dire que dès le début, vous saviez que votre série serait aussi longue ?

KENTARO MIURA : Non, je l’ignorais avant d’en arriver aux épisodes sur la troupe du Faucon. Je me concentrais sur Guts, le guerrier noir, sans penser à dessiner une histoire d’une telle ampleur ; mais en abordant la troupe du Faucon, j’ai tout à coup eu mille autres choses à raconter.

— Berserk s’articule principalement autour de la relation entre Guts et Griffith, à la fois complexe et symboliquement très marquée : l’ombre affrontant la lumière. Pourquoi avoir inversé les rôles et fait du héros le chevalier noir et du méchant le chevalier blanc ?

KENTARO MIURA : Dès mon enfance, j’ai trouvé que les héros sombres avaient la classe. J’ignore si cette admiration est un phénomène propre au Japon. Peut-être est-ce lié au fait que le Japon n’est pas dans l’aire culturelle chrétienne.
Traditionnellement, la religion chrétienne dépeint avec dynamisme le bien et le mal, en opérant une distinction nette entre l’un et l’autre. D’ailleurs, toutes les oeuvres majeures [nées dans l’aire d’influence chrétienne] restent dans ce cadre. Au Japon, la séparation entre le bien et le mal est plus ambiguë et si la noirceur est chouette, alors elle peut être mise en avant ; c’est le cas de Devilman par exemple, que j’adore. De telles oeuvres
existent depuis longtemps au Japon, elles ne sont pas nouvelles. En bref, je ne pense pas que ma série soit une simple antithèse.

[INTERVIEW] — Votre série explore des iconographies très variées et inhabituelles dans le manga, de la mythologie orientale au moyen-âge européen, en passant par Lovecraft voire Phantom of the Paradise. Comment ces images s’imposent-elles à vous ?

[NdT : la question française parle d’iconographies et d’images, mais
l’interviewer japonais parle quant à lui de “kôzu” (composition) et “design”, d’où la réponse de l’auteur qui peut sembler décalée.]

KENTARO MIURA : Pour la composition des planches, tout vient d’Akira. Quand j’étais étudiant, et jusqu’au début de ma carrière, je me suis sans cesse entraîné en regardant Akira. J’avais vraiment envie d’acquérir cette chouette technique de composition, avec ses différents cadrages et multiples angles de vue.
Oui, j’ai vraiment beaucoup appris grâce à Akira. En ce qui concerne mon style de dessin, prenons les monstres : quand je dessine Berserk, j’ai déjà une représentation réaliste en tête. En bref, je veux donner au lecteur l’impression que cet autre monde qu’il contemple, est un monde bien réel. La fantasy japonaise actuelle, qu’il s’agisse des dessins ou du style, connaît un haut degré d’aboutissement. Elle ne cherche pas à se diriger vers quelque chose de réaliste. Mais il n’y avait pas tous ces animes, à mon époque ; les seules représentations visuelles de fantasy auxquelles j’avais accès étaient, au cinéma, des films comme Conan the Great ou Excalibur.

En les voyant, vous finissez naturellement par penser qu’un auteur de fantasy doit avoir une représentation mentale claire de ce type de monde. Comme avec Willow, par exemple. Ce qui vous amène à dessiner dans un style réaliste. Vous êtes alors obligé d’imaginer comment poser vos monstres de manière naturelle. Et donc, d’imaginer comment pourraient réellement être ces monstres que l’on voit sur les illustrations de l’Europe du Moyen Âge, par exemple. Il en va de même pour les personnages, si votre monde ressemble à l’Europe du Moyen Âge, vous allez réfléchir aux éléments, aux matériaux, au style de cette époque. C’est tout cela qui a donné mon style de dessin actuel.

[INTERVIEW] — Oui, vous disiez vouloir créer un monde à la limite du banal...

KENTARO MIURA : J’ai l’impression que les films et les animes actuels connaissent une spécialisation des tâches toujours plus grande, avec des personnes en charge du dessin, d’autres en charge de l’histoire. Cette spécialisation entraîne une séparation des différents domaines. Durant mon enfance, beaucoup de héros avaient une apparence simple et facile à mémoriser. Mais aujourd’hui, les enfants ne peuvent plus reproduire en dessin les jouets qu’ils ont entre les mains. C’est parce qu’entre-temps, un nouveau travail est né. Un travail qui consiste à créer des designs tous plus impressionnants les uns que les autres. Mais il y a une différence entre un design complexe et un design qui correspond aux besoins généraux
de l’oeuvre.

— On le voit avec l’actuel Kamen Rider, les enfants ne peuvent pas reproduire de tels personnages.

KENTARO MIURA : C’est que le design destiné à vendre des figurines et le design cohérent avec l’univers de Kamen Rider sont, finalement, deux choses différentes. Cela vient peut-être de la différence entre travail d’équipe et travail solitaire, mais en ce qui me concerne, j’ai choisi de suivre l’ancienne méthode.

[INTERVIEW] — Quelles sont vos maîtres, vos sources d’inspirations graphiques ? Reconnaissez-vous, dans la nouvelle génération de mangakas, des héritiers ?

KENTARO MIURA : Comme je l’ai dit précédemment en parlant d’Akira, j’ai été très influencé par Katsuhiro Ôtomo sur le plan graphique ; au-delà du seul graphisme, l’ambiance et l’impact du dessin me viennent de Gô Nagai ; mes gimmicks viennent de Dororo [par Osamu Tezuka] et Cobra [par Buichi Terasawa].

Comme vous le voyez, j’ai eu de multiples sources d’influence. Je me suis aussi imprégné inconsciemment du travail de nombreux autres auteurs de mangas. Ceux qui ne sont pas familiers avec le Japon risquent de ne pas connaître certains noms que je vais citer, mais j’ai commencé par imiter les mangas de l’éditeur Gakken, puis ceux de Shinji Mizushima, Rei Hijiri et Leiji Matsumoto à la même époque, puis Buichi Terasawa.

Après ce cheminement, au moment de passer du collège au lycée, je voulais être capable de faire des dessins réalistes, et j’ai alors commencé à imiter, même s’il ne s’agit pas de mangakas, Noriyoshi Ôrai ou encore Naoyuki Kato, l’illustrateur de Guin Saga. En bref, j’ai amélioré ma technique étape par étape, en imitant inlassablement toutes sortes d’illustrations et diverses autres choses. Après cette phase où j’imitais des illustrateurs, j’ai senti que je devais directement m’attaquer au corps humain, et je suis donc passé aux planches d’anatomie humaine des livres de [Thomas] R. Gest par exemple. J’ai étudié en recopiant ces dessins. Pendant une période, j’ai aussi beaucoup copié de shôjo manga, ceux de Moto Hagio notamment.

— Oui, on sent que vous avez été influencé par le shôjo manga.

KENTARO MIURA : Et aussi par les anime. En fait, comme j’ai attendu d’entrer à l’université pour construire mon style sur cette fondation d’influences conscientes et inconscientes, je ne peux pas citer tout le monde avec certitude. Ce qui est certain, c’est que mes influences sont nombreuses.

— Ces auteurs sont des maîtres, pour vous ?

KENTARO MIURA : Ils l’ont tous été, au fur et à mesure que je les imitais.

— Avez-vous des héritiers dans la nouvelle génération de mangakas ?

KENTARO MIURA : Le métier de mangaka est très personnel ; on devient tous des maîtres en suivant chacun notre propre chemin, voilà pourquoi je pense qu’aucun d’entre nous n’a d’héritier digne de ce nom. Quand on entre dans le monde du manga, notre style a beau ressembler à celui d’un autre auteur, il finira toujours par prendre une direction différente. Voilà pourquoi je pense que la notion même d’héritier est absente du monde du manga japonais.
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Re: Interviews de Kentaro Miura

Message par Pipix »

Super interview merci Sentenza ! En tout cas c'est cool que Miura sorte de son trou pour parler un peu ^^

Ca m'inquiète beaucoup le fait que Miura espère une adaptation en film live...

Très intriguée par ce qu'il dit sur la suite du manga, un premier affrontement entre Guts et Griff !! Ca confirmera peut être mon hypothèse que Griffith a des vues sur Elfeim et qu'il va s'en approcher par la suite ? (wow, je viens de réaliser que tant que le prochain chap n'est pas sorti y'a pas de risque de spoil, puisqu'on a rattrapé la publication jap XD (enfin, seulement pour une semaine lol))

Autre chose qui m'interpelle, Miura a t-il un nouveau projet en dehors de Berserk qu'il ne peut pas encore annoncé ??
Qu’en est-il de l’après-Berserk ? Je crois que vous avez un projet de science-fiction dans la tête depuis longtemps... Pourriez-vous nous en dire plus ?
Est-ce que je peux parler de vous savez quoi ?

— En fait, ça dépend de la date à laquelle cette interview sera rendue publique.
Mieux vaut éviter le sujet, alors..
Une annonce à venir ???

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Re: Interviews de Kentaro Miura

Message par cyron »

à ce rythme l'après Berserk sera le cimetière...

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Re: Interviews de Kentaro Miura

Message par Dealemn »

Yo !

Je l'ai pas vu mentionné sur le forum (edit : si elle est juste 2 posts au dessus, désolé...)
Lien :
http://grand-angle.lefigaro.fr/berserk- ... -son-alita

On y apprend pas mal de trucs intéressants, même si le journaliste insiste beaucoup avec son délire d'adaptation cinéma, à un point que ça en devient lourd mdr. Et puis les années nous ont montré que les films tirés des manga sont plutôt foireux ou osef, enfin c'est pas le sujet.

J'ai cru comprendre aussi que Miura se censure un peu quand il explique qu'il est moins libre de dessiner des trucs horribles de nos jours.
Modifié en dernier par Dealemn le 23 avr. 2019, 22:31, modifié 1 fois.
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MisterGob
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Re: Interviews de Kentaro Miura

Message par MisterGob »

Remonte un peu les messages, on l'a envoyé y'a pas longtemps x)

Mais ouais si y'a de la censure ça fait chier, mais c'est pas si surprenant que ça, aujourd'hui les gens sont de plus en plus react, au moindre truc t'aura des gens pour faire les choqués (alors que sérieux, la limite d'âge elle est là pour quoi ?).

D'ailleurs sur le sujet je te conseille le manga poison city, en 2 tomes, qui parle de censure (de manière générale et dans le manga), l'auteur l'a fait après avoir eu l'un de ses mangas censuré et même si c'est une fiction, ça reste très intéressant (surtout qu'après on a une interview de l'auteur assez intéressante sur le sujet).
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Re: Interviews de Kentaro Miura

Message par Dealemn »

Oups, j'avais mal vu sur téléphone mdrr

Je comprends que les scènes de viol ou d'autres sont gratuites dans certains mangas (cc Goblin Slayer) mais en vrai dans Berserk c'est imprégné, les monstres sont aussi horribles que les humains. J'espère que la suite du manga ne sera pas trop aseptisé car c'est vrai que ça un fait un moment qu'on a pas eu de grosses scènes violentes.

Je sais que beaucoup de Coréens Mangaka comme Boichi sont venus au Japon justement pour la liberté d'expression. J'irai checker ça merci du conseil
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